Short and Sour #3
Pour le poète, écrire c'est mourir.
Faire le tour d'une idée, l'aimer, puis la clore.
Telle une rose, achever son existence d'un coup de prose.
Et s'il faut la voir périr, c'est que l'on se permet à souffrir.
S'ouvrir afin de fermer une pensée.
Perméabiliser son existence pour, à contrario, résister.
On ne m'ôtera jamais le ressenti.
Morale ou non, ma seule persistance me semble anormale.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article