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Forcé de constater

par Mout

publié dans Poésie , Libre

Chaque jour un homme pleure au fond de moi.
Je l'atrophie, le cache mais l'empêche de mourir.
Suis-je bienveillant ou bien fier de ma proie?
Celle que je retient captive tout en fronçant un sourire.

Le peu constatant que mon propre ego, ma propre venue s'éternise.
J'imaginais ce ressentiment faible et précaire de sa retenue.
Car à force de vivre et voguer sur ce fleuve que l'on appelle Tamise.
Je ne me refroidis pas mais au contraire m'échauffe à vue.

Subjugué par ma propre personne je m'assassine.
Avant de découvrir les larmes de la douce déception.
Jonchant peu à peu, parsemant ma vie, elle fascine.
Ce qui reste en moi de bonté, d'humilité et de raison.

Conscient des choses, je reste tel que je suis, homme sans foi.
Mais mon simple esprit me guide vers des eaux plus profondes.
Des eaux sombres et froides, alimentant la rancœur de soi.
Des eaux sombrent et pointent ma clairvoyance vers la fronde.

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